Alain Mingam
RENCONTRE. Alain Mingam, photojournaliste, a couvert les massacres des camps de Sabra et Chatila, au Liban, en 1982. Mardi, Alain Mingam était l’invité du Prix pour un échange avec le public après la diffusion du film Valse avec Bachir au cinéma Le Méliès. Quelques heures auparavant, il nous avait confié ses souvenirs de guerre et sa vision du travail de reporter de guerre.
Lorsqu’on l’interroge sur ses souvenirs de grand reporter, Alain Mingam n’hésite pas. Un événement ressort : la découverte des massacres des camps palestiniens de Sabra et Chatila par les milices chrétiennes, sous l’œil bienveillant de l’état major israélien.
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En 1982, quelques mois après ce massacre, une commission d’enquête a été créée par le gouvernement israélien. Son rapport a été remis en 1983, mais Mingam juge les conclusions de cette commission largement insuffisantes.
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La plus grosse difficulté, selon lui, pour un grand reporter face à ce genre de situation ? Réussir à rester journaliste.
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Le seul héros dans Valse avec Bachir est un journaliste israélien. Qu’un journaliste puisse être un héros, Mingam ne le croit pas.
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Propos recueillis par Yasmina Guerda
